abolition de la peine de mort : que dit l’Église ?

peine de mort : que dit l'Eglise ?

Le 9 octobre 1981 la peine de mort était abolie en France. En 2018, le pape François a procédé à une modification du Catéchisme de l’Église catholique en s’opposant catégoriquement à la peine de mort et en la jugeant « d’inadmissible ».

L’encyclique du catéchisme

Lettre aux évêques à propos de la nouvelle formulation du N° 2267 du Catéchisme de l’Eglise catholique sur la peine de mort au siège de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 1er août 2018 par le Cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer.

Lire la lettre des évêques

L’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que « la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle » et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde

N. 2267 du Catéchisme de l’Église catholique

L’encyclique Fratelli Tutti

Dans sa dernière encyclique, « Fratelli tutti », le Pape François qualifie la peine de mort de fausse réponse qui ne résout pas les problèmes.

L’encyclique « Fratelli tutti »

C’est le jour de la fête de Saint François d’Assise que le Pape François signe cette lettre encyclique qu’il a intitulée « Fratelli tutti », expression en italien tirée d’un écrit du Saint qui s’adressait « à tous ses frères et[...]

Il est une autre façon d’éliminer l’autre, qui ne concerne pas les pays mais les personnes. C’est la peine de mort. Saint Jean-Paul II a affirmé de manière claire et ferme qu’elle est inadéquate sur le plan moral et n’est pas nécessaire sur le plan pénal.Il n’est pas possible de penser revenir sur cette position. Aujourd’hui, nous disons clairement que « la peine de mort est inadmissible »et l’Église s’engage résolument à proposer qu’elle soit abolie dans le monde entier.

N°263 de l’encyclique Fratelli Tutti

Dans le Nouveau Testament, alors que l’on demande aux individus de ne pas se rendre justice eux-mêmes (cf. Rm 12, 17.19), on reconnaît la nécessité que les autorités imposent des peines à ceux qui font le mal (cf. Rm 13, 4 ; 1P 2, 14). En effet, « la vie en commun, structurée autour de communautés organisées, a besoin de règles de coexistence dont la violation libre exige une réponse adaptée ». Cela implique que l’autorité publique légitime peut et doit « infliger des peines proportionnées à la gravité des délits » et que « l’indépendance nécessaire dans le domaine de la loi »doit être garantie au pouvoir judiciaire.

N°264 de l’encyclique Fratelli Tutti

L’intention de prière du Pape (septembre 2022)

à (re)découvrir

En janvier 2021, le Service national pour les relations avec le judaïsme (SNRJ) avait convié Robert Badinter, ancien Ministre, ancien Président du Conseil Constitutionnel à participer à un webinaire : «La justice au service de la fraternité».

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